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54o MEMOIRES OB PIERRE DB LESTOILE.
Le jeudi 16 dudit mois, maistre Toussaint Repichon , secretaire du Roy et commis des audianciers de la chancellerie de Paris, mourust en sa maison à Paris, avec peu de regret des siens et aussi peu des autres.
Ce jour, M. Cochlée, conseiller d'église en la cour de parlement, chanoine de Nostre Dame de Paris, aiant esté deputé de la part de messieurs du chapitre, se plaingnist à M. le légat de ce qu'il excom-munioit avant que de remonstrer; disant que Dieuen-voioit l'esclair devant le tonnerre, et que messieurs du chapitre ne pouvoient ni ne devoient avoir moins de privilege pour leurs mains levées que les cardinaux de Romme, lesquels pour la plus part avoient eu la leur, et si pour cela on ne les avoit point excommuniés : qu'à plus forte raison ils en devoient jouir, attendu leurs nécessités et le peu de moien qu'ils avoient cie vivre ; et que cela leur estant osté, les reduiroit tous à une miserable mendicité et •pauvreté. Sur quoi le cardinal Pellevé ,qui y assistoit, dit qu'il n'avoit jamais eu main levée ; aussi ne l'avoit-il jamais demandée ni poursuivie , et eust aimé mieux mendier que d'y avoir seulement pensé. Le légat lors prist la parole, et dit qu'il ne faloit point dire que la pluspart des cardinaux l'eussent eue; que cela estoit faux; et qu'il n'en pen-soit ni n'en sçavoit un seul, fors le cardinal Mon t al te, qui l'avoit eue pour ce qu'il portoit ouvertement le parti du François contre l'Hespagnol. Au reste, qu'un de ses compagnons, qu'on appeloit Brulart, avoit mes-dit de lui jusques à avoir dit qu'il l'eust voulu avoir veu empaller comme un Turq; et ce, d'autant qu'il n'avoit trouvé bon que ledit Brulart demanda^sa main
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